Histoire

La Ferrière

Ecusson de La Ferrière

L’étymologie du nom de la commune de la Ferrière, semble avoir trait à des anciennes exploitations de mines de fer. C’est surtout au XVIe siècles que les colons en provenance de la Seigneurie de Valangin, vinrent s’établir dans la région.

C'est dans cette habitation acquise en 1686 de Jonathan Robert et Marie née Droz que Daniel Sandoz transforma, pour en faire La Licorne à la Ferrière. Au-dessus de la porte principale de cette auberge, on voit encore aujourd'hui une cartouce portant le millésime de 1688, de plus un coeur flanqué de deux étoiles et accosté des initiales D S (Daniel Sandoz) et M R (Madeleine Robert), son épouse, 

La Licorne

Cartouche Sandoz Cartouche au dessus de la porte

Les documents appellent l’unique auberge de la Ferrière d’autrefois, le « Logis » ou l’« enseigne de La Licorne ». Cette enseigne signifiait qu’elle était empruntée à la fois à la médecine et à l’hôtellerie, car le « maître de céans » était bel et bien chirurgien et hôtelier.

La Licorne vers 1900 La Licorne vers 1900

Daniel Sandoz fut non seulement un habile médecin, qui forma à la Ferrière, au Logis de La Licorne, des apprentis chirurgiens en particulier son futur gendre et successeur Araham Gagnebin II ( né le 6.11.1682 à Renan),  Sandoz est appelé "Opérateur chirurgien" A la campagne surtout, le chirurgien était aussi médecin, autrement dit, il faisait des interventions externes et pratiquait la médecine en ordonnant et administrant les médicaments et des régimes. Sandoz fut de ceux-là.  Mais il était aussi un hôtelier renommé. On cite qu’il débita du vin, de la bière et de l’eau de cerises à l’emporter ; il vendit également du pain, du fromage, du sel, des filets pour les dentellières, des chandelles etc. La Licorne a été le magasin d’approvisionnement d’une fraction des populations du Haut-Erguel et des Franches-Montagnes.

Daniel Sandoz le praticien. Le livre de raison de D Sandoz et A Gagnebin II son gendre prouve combien leur clientéle a été étendue et nombreuse. Ils organisèrent au Logis de la Licorne, une clinique dans laquelle ils hospitalisèrent des patients.

Le mot Licorne est une déformation du latin uni cornus (une corne). Il sert à nommer un annimal fabuleux, symbole de la virginité et de la religion, mentionné par les auteurs grecs et romains comme originaire de l'Inde, selon la légende, il tenait à la fois de l'âne et du cheval, avec une tête surmonté d'une seule corne longue et aigue. D'aprés la tradition, cet animal avait le corps blanc, la tête rouge, les yeux bleus et était remarquable par sa force, son agilité et sa fierté.

La famille Gagnebin

La célèbre famille des Gagnebin habita également au Logis de La Licorne.

Abraham II Gagnebin II  (né le 6.11.1682 - 1749) épousa en secondes noces  (Anne-Marie Sandoz 1683-1760) la fille  de Daniel Sandoz et fut propriétaire de La Licorne. Ils auront 12 enfants.

Un fait intéressant à signaler : en 1715 Daniel Sandoz et son gendre Abraham Gagnebin II  firent construire ce que l'on appelle aujourd'hui la maison Gagnebin "le pavillon" A côté de l'hôtel.

Abraham  Gagnebin III  (son fils) né le 20.08.1707 - 23.04.1800 à son tour devient  propriétaire de La Licorne. Content d'étudier la nature sans aspirer à la réputation s'est borné à ramasser une collection de plantes et de minéraux dont il remplit sa maison jusqu'au grenier, il dévoile une étoile de mer découverte à la Ferrière en 1733, c'est la pièce la plus précieuse, elle est absolument unique. 

A Gagnebin II habita, en effet, un temps le bâtiment appelé le Pavillon ou le Magasin que son père Abraham II et Daniel Sandoz firent construire .Mais il logea longtemps à la Licorne.

On y apposa en 1940 une plaque commémorative sur laquelle on peut lire :

A La Ferrière sont nés et vécurent les médecins et naturalistes

Abraham III Gagnebin 1707 – 1800

Officier de santé au service de France
Collaborateur d'A. De Haller, membre de la Société Economique de Berne
Capitaine des Milices d’Erguel

Daniel Gagnebin 1709 – 1781

Capitaine au service de France
Chevalier du mérite de l’Académie de Goettingue, Major des milices d’Erguel

Figure en outre sur cette plaque : Jean-Jacques Rousseau passa 10 jours dans cette maison en juin 1765.

Les différents propriétaires de La Licorne

En 1766 Lydie Cellier née Gagnebin et Jean Henri Cellier 1744  - 7.7.1787 

En 1797 La veuve Cellier et ses enfants vendirent la Licorne à Abraham Calame de la Ferrière puis 

En 3.9.1829 Louis Ferdinand Véron devient le propriétaire le vendit à Jean-Mathias Von Kaenel boulanger

Par acte du 17 mai 1886, les époux et propriétaires Brand Von Kaenel vendirent La Licorne à Christian Zehr, propriétaire et fabricant d’horlogerie demeurant à la Chaux-de-Fonds.

Le 19 août 1898 (12 ans après l’achat) Christian Zehr vendit La Licorne à Louis Heimann, de Reichenbach.

Le 2 novembre 1903, La veuve de Louis Heimann vendit La Licorne à un nommé Paulo Bièri de la Chaux-de-Fonds. Quelques années plus tard La Licorne passa dans les mains du boulanger Oscar Graber, qui exploita l’ancien Logis des Sandoz et Gagnebin sous l’enseigne du ‘’Cheval Blanc’’.

Le 1er mai 1944 Oscar Graber vendit le Cheval Blanc à Erwin Hager et son épouse Elise Hager Gafner du Béatenberg.

En 1968 Erwin et Elise Hager le vendirent à leur fils Heinz Hager et son épouse Anna Hager-Furer de La Ferrière.

Le 13 juillet 1992 La veuve Anna Hager vendit le Cheval Blanc à son fils Jean-Pierre Hager et son épouse Roswitha Hager Jost.

Novembre 1994 rénovation du café (restaurant).

Mars 2001 Rénovation de la façade par les époux Hager Jost.. Le Cheval Blanc retrouve le nom d'origine « Logis de La Licorne ».

Juillet 2004 Rénovation de la terrasse. 60 ans que l’hôtel est à la famille Hager.

1er Mai  2014. Cela fait  70 ans que l'hôtel est à la famille Hager

Janvier 2018 Reprise du commerce par Laura et Christophe Hager

1er Mai 2024 anniversaire des 80 ans dans la famille Hager